• Camp NaNo Juillet 2016 : le bilan

    Camp NaNo Juillet 2016 : le bilan

     

    Le mois de Juillet 2016 était consacré au CampNaNoWriMo. Pour ceux qui ne connaissent pas, le CampNaNoWriMo, ou campNaNo, est dérivé du NaNoWriMo, qui lui a lieu en novembre de chaque année. Le NaNoWriMo, je vous ai parlé dans mon article Le NaNo : quésako ?, que je vous invite à lire si vous souhaitez en savoir plus sur ce défi d’écriture international.

     

     

     

     

    Le campNaNo, c’est le même principe. La différence avec le NaNo se situe au niveau de l’objectif de mots à atteindre. S’il est verrouillé à 50 000 mots dans le cadre du NaNo, il est laissé au choix du participant pour le campNaNo.

     

     

     

    Il y a deux campNaNo dans l’année : un en avril et l’autre en juillet.

     

     

     

    Et comme je vous le disais en début d’article, j’ai décidé de participer à celui de Juillet. Je m’étais fixée un très gros objectif : 50 000 mots. Comme le vrai NaNo. Mode sadomaso ON. Il faut dire que j’étais très motivée. J’ai mis le blog en pause, mais j’ai surtout mis de côté la correction de mon premier roman, Tendanô, qui, je dois vous l’avouer, commençait à me sortir par les yeux au point que j’ai craint d’y perdre mon âme.

     

     

     

    Quoi qu’il en soit, ce défi était l’occasion de souffler un peu, de faire quelque chose de nouveau, d’apporter un peu de fraîcheur dans mon quotidien de scribouillarde. J’ai fait le décompte des derniers jours du mois de juin, ravie que j’étais de pouvoir continuer les fondations de mon prochain projet, à savoir le premier tome de mon cycle Eldalarya, sur lequel j’ai écrit quelques articles que vous pouvez retrouver dans la catégorie « Un petit coin pour mes projets » de mon blog ;).

     

     

     

    Avant toute chose, je tiens à remercier mes collègues de plume avec qui j’ai eu le plaisir de participer à ce défi. De gros bisous à Alice, Zahardonia du blog Monde Fantasy et Nathalie Bagadey, auteure dont je vous ai déjà parlé ici (allez faire un tour dans mon petit coin de lecture, j’y donne mon avis sur ses deux premiers romans, Eclosia ou l’Écosse des légendes et Kassandra et la Grèce des légendes. Je vous invite également à faire un tour sur son blog, nathaliebagadey.fr).

     

     

     

    Ceci fait, je vous laisse découvrir le bilan chiffré de mon campNaNo. Sur les 50 000 mots que je visais, j’en ai écrit 18 190.

     

     

     

    Si on est un tantinet objectif, on constate que mon campNaNo est un échec.

     

     

     

    Et pourtant.

     

     

     

    À aucun moment et ce jusqu’au dernier jour je n’ai ressenti ce sentiment d’avoir échoué. Même lorsqu’il me restait à peine quelques jours, je me suis dit que c’était faisable. Et même lorsque minuit a sonné et que le mois d’août a succédé à juillet, je n’ai éprouvé aucune déception.

     

     

     

    Le premier jour, je dois bien l’avouer, j’ai eu une grosse inquiétude. Un élan de panique total. Le verbe écrire affichait le masque d’un bourreau tout enclin à me torturer. Ce fut le seul et unique jour. Ouf. Mon cerveau a eu la bonne idée de chercher immédiatement une explication à ce problème, puis une solution. La cause de ce blocage s’avérait être une conséquence de ce fameux travail de correction sur Tendanô. Malgré ce que je croyais, j’avais pris un pli, un automatisme dont je ne m’étais pas défait en commençant le campNaNo.

     

     

     

    J’avais peur d’écrire, de me lancer pour me rendre compte, le moment venu, que j’avais oublié un certain nombre de détails. Que je devrais recommencer. Je venais de passer des semaines à revoir le premier jet de Tendanô. Et à sentir le poids de toutes ces petites choses – ce n’est pas l’histoire en elle-même qui était en cause – à modifier, rajouter, enlever pour que tout ce que j’avais en tête se répercute sur le papier.

     

     

     

    Dit comme ça, la solution paraît simple. Il faut s’organiser. Travailler ses fiches persos, ses lieux et surtout, faire un plan détaillé.

     

     

     

    Nouveau moment d’angoisse.

     

     

     

    Parce que oui, je suis d’abord une écrivaine intuitive. Mon histoire se construit au fur et à mesure, je ne peux pas perdre du temps à tout penser à l’avance. Je n’en serais même pas capable, au final. Je ne peux pas décider arbitrairement que mes personnages seront comme ci ou comme ça. Ma seule façon de les connaître, c’est de les laisser s’exprimer. Et donc, d’écrire l’histoire.

     

     

     

    J’étais face à un dilemme. Écrire au kilomètre, sachant tout le boulot que j’aurais à abattre lors de la correction. Ou tout organiser, ce qui n’était pas vraiment le moment, tout en sachant que ce n’est pas quelque chose que j’arrive à faire. La solution ultime est venue de ma propre expérience. J’ai sorti les outils à ma disposition. Par outils, j’entends diverses méthodes d’écriture sur lesquelles j’ai eu la curiosité de me pencher.

     

     

     

    J’ai mixé le tout et j’ai commencé à avancer tronçon par tronçon. Quand je bloquais, je gardais les mêmes ingrédients, mais je les utilisais autrement afin de mêler au mieux mon écriture intuitive et une nécessité de m’organiser un minimum. Le fait de pouvoir jongler entre chaque outil sans suivre quelque chose de rigoureux m’a libéré. La peur de la page blanche n’est plus quelque chose qui m’interpelle autant : j’ai le sentiment de pouvoir trouver la parade à chaque fois.

     

     

     

    En une seule journée, j’avais pu régler cette angoisse. Mais j’ai, je pense, aussi réglé ce qui me bloquait pour Tendanô. D’une pierre, deux coups.

     

     

     

    J’ai également utilisé une application android pour me motiver, Writeometer. Une amie scribouillarde (bisous Maly !) en avait parlé il y a un bon moment déjà, mais je ne l’avais jusqu’alors jamais testée. Cette application gratuite (j’ignore si elle existe ailleurs que sur android) permet de suivre l’avancement de son ou ses projets d’écriture. On indique une date limite, un objectif de mots à remplir sur cette période, ainsi qu’un objectif journalier de mots.

     

     

     

    Pour le reste, elle ressemble énormément au visuel des stats disponible pour le campNaNo ou le NaNo. On peut voir le nombre total de mots écrits dans la journée et si on a pris du retard ou qu’on est en avance, l’application nous indique que l’on s’est fixé un objectif de tant de mots par jour, mais que pour terminer à la date prévue, il faudrait en faire tant. Tout comme l’outil de stats du campNaNo, l’application étudie notre rythme moyen et nous indique à quelle date on finirait en gardant ce rythme.

     

     

     

    Très instructif.

     

     

     

    Mais la partie que je préfère reste le chrono intégré. Perso, je l’ai laissé à 25 min, mais on peut le régler dans les préférences de l’application. Cela a été une belle découverte et a été efficace les deux fois où je l’ai testé : habituellement, j’ai un rythme moyen de 1200 mots par heure, ce qui, ramené à 25 min, fait 500 mots. Pour les deux sessions avec chrono, je suis montée à 820, ce qui fait une très grosse différence, en tout cas pour moi.

     

     

     

    Pour le reste de la première semaine, tout s’est bien passé. Je n’atteignais pas précisément mon objectif quotidien, mais je n’avais pas un gros retard non plus. C’était parfaitement gérable.

     

     

     

    Comment expliquer alors que je sois arrivée si loin du compte ?

     

     

     

    Les choses se sont gâtées à partir du huitième jour et ce pendant les 10 jours qui ont suivi, durant lesquels je n’ai pas écrit un seul mot. Je n’avais pourtant pas de problème de motivation ni d’inspiration. Non.

     

     

     

    Mon corps ne voulait tout simplement pas.

     

     

     

    Ceux qui me suivent régulièrement savent que je souffre d’insomnie depuis des mois. Avec les conséquences que cela implique. Un épuisement assez handicapant. Je m’installais devant mes notes, mon écran, mais ça ne voulait pas. Mes yeux se fermaient tous seuls, que ce soit pour dormir ou à cause de vertiges dus au manque de sommeil.

     

     

     

    Sans compter les maux de tête vraiment désagréables. J’ai toujours été sujette aux migraines ophtalmiques. En temps normal, celles-ci durent trois jours non-stop : je me lève et me couche avec la migraine pendant 72 heures, sans qu’aucun cachet puisse y faire quoi que ce soit. Juste du repos et éviter au maximum la lecture et les écrans.

     

     

     

    Cette fois, non seulement elles étaient plus fréquentes, séparées de quelques jours alors qu’en tant normal c’est plutôt quelques mois, mais en plus, elles duraient deux fois plus longtemps. Pas facile, dans ces moments-là, de travailler correctement.

     

     

     

    J’ai eu un tout petit sursaut au dix-neuvième jour, avec 379 mots de plus au compteur. Une broutille, mais c’était toujours ça. J’avais passé la barre des 10 000 mots. Puis plus rien pendant trois jours.

     

     

     

    Le reste du campNaNo s’illustre par l’alternance de pics d’écriture et de grosses phases de repos, comme si ces dernières me permettaient d’emmagasiner de l’énergie pour écrire. Juste cela : comme je vous l’ai dit, à aucun moment je n’ai eu de perte d’inspiration ni de manque de motivation.

     

     

     

    J’ai eu trois pics d’écriture, chacun plus gros que les autres en terme de mots fournis. Comme j’ai pu commencer à récupérer un chouia de ma fatigue vers la fin du mois de juillet, ma productivité a augmenté à temps de repos égal (trois-quatre jours sans rien faire).

     

     

     

    Au vingt-deuxième jour, j’ai pu écrire 1756 mots. J’ai écrit 3723 mots dans la vingt-cinquième journée : une grosse fierté d’avoir pu écrire autant. Le dernier pic a eu lieu le vingt-neuvième jour, avec 2674 mots écrits. Un beau score qui m’aura fait atteindre le total de 18 190 mots. Je n’ai en effet pas écrit durant les derniers jours du campNaNo. Tant pis, ce n’est pas grave.

     

     

     

    Entre nous, 18 190, c’est le nombre de mots écrits sur mon ordinateur. Car à côté de ça, j’ai quand même pas mal bossé sur papier, mais je n’ai pas recopié mon travail préparatoire. À la louche, car je n’ai pas compté, ça doit monter à 2000 mots, ce qui ferait un total théorique de 20 000 mots et des poussières.

     

     

     

    Et maintenant ?

     

     

     

    J’ai appris encore sur moi et ce qui me convenait en tant qu’écrivain. Ce n’est pas absolu et j’aurais sans doute encore et encore des ajustements à faire. Depuis le début du mois d’août, j’ai repris le travail sur plusieurs projets : la correction de Tendanô que j’aborde plus sereinement et avec une nouvelle approche, la poursuite du travail sur le premier tome d’Eldalarya, mais aussi le travail sur mon blog (avec la conception de cet article, par exemple, étalée sur une bonne dizaine de jours).

     

     

     

    J’ai trouvé une façon de me fixer des objectifs de plus en plus réalistes, ce qui me permet d’avancer sur tous mes projets (ce que je cherche à faire depuis longtemps, sans trouver la bonne mesure) tout en tenant compte de mes obligations à côté et de mes besoins de détente et de repos, le tout sans me sentir frustrée (ce qui arrivait quand je visais trop haut).

     

     

     

    Le prochain défi écriture sera en novembre donc, avec le « vrai » NaNo et ses 50 000 mots. Je compte d’ailleurs y participer, avec cette fois pour objectif de commencer le premier jet du tome 2 d’Eldalarya. J’escompte toujours pouvoir vous proposer la version finale de Tendanô dans les derniers jours de cette année :P.

     

     

     

    Autant dire que je ne vais pas chômer dans les prochains mois !

    « 5 choses à savoir sur TendanôTendanô, bilan correction n°1 »
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  • Commentaires

    1
    Alice
    Jeudi 11 Août 2016 à 16:31

    Cool cet article Koko, je suis fière de toi (de vous, de nous!) le principal, c'est d'avancer et d'apprendre, le compteur reste superflu. Par contre, le compteur au vrai NaNo, là, il est bien réel !! :p 
    Bravo en tout cas, tu peux être fière de toi. 

    Donc, si je comprends bien, en novembre tu écris le T2.... mais, mais, tu as finis le T1 ?!! *je suis perdue* 

      • Jeudi 11 Août 2016 à 16:36

        Merci pour ton commentaire Alice wink2

         

        Oh ça, impossible d'oublier le compteur du vrai NaNo he

         

        Non, je n'ai pas fini le premier jet du tome 1... j'ai jusqu'au 31 octobre 2016 pour le faire xptdr winktongue

         

        Je me dis que c'est mieux que je réagisse comme ça pour avancer et vraiment mettre le paquet wink2

    2
    Alice
    Jeudi 11 Août 2016 à 16:53

    Tu vas le finir avant !!!!!! :O 

    je te le souhaite, you can do it !!!!!!

      • Jeudi 11 Août 2016 à 16:59

        Et je vais tout faire pour !!! winktongue

         

        Merci pour ton soutien cool

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    3
    Jeudi 11 Août 2016 à 16:54

    Coucou !

    Pour moi aussi, ça a été un réel plaisir de te compter parmi mes collègues nanoteuses ! wink2

     

    Un chouette petit article qui fait un débriefing sympa de ton challenge. Ça m'étonne toujours de voir à quel point le NaNo peut nous apprendre sur nous-même, autant sur le plan de l'écriture que sur les plans de la volonté ou de la résistance physique.

    Pour ma part, je crois que ce camp NaNo de juillet est le dernier pour moi. Je pense que les NaNo ne sont pas fait pour moi, d'une part parce que je n'arrive pas à tenir le rythme et d'autre part parce que le monde autour semble être une entrave plus qu'autre chose... Mais ça ne m'empêchera pas d'acheter des pompons de pom-pom girl pour vous soutenir !!! ^^

      • Jeudi 11 Août 2016 à 17:02

        C'est vrai que par son côté "intensif", l'apprentissage offert par le NaNo et le campNaNo est indéniable, même si en fin de compte, chaque pas fait dans l'écriture de ses histoires est source d'enrichissement perpétuel.

         

        Je te comprends, en tout cas, on ne pourra pas dire que tu n'as pas essayé ! Je ne doute pas que tu puisses avancer sur ton histoire et la mener jusqu'au bout, avec ou sans NaNo wink2

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