Et un nouveau roman d’Anna Lyra, un ! J’espère que vous êtes habitués, depuis le temps ;). Son petit dernier est édité par les éditions Hachette HQN, la branche numérique d’Hachette. D’ailleurs, j’en profite pour adresser un message personnel à Hachette : si jamais il vous prend l’envie de faire une version papier (on a le droit de rêver, hein), vous feriez au moins une heureuse. Je suis fan de cette couverture et pouvoir l’admirer ailleurs que via un écran m’intéresse au plus haut point. Hum, bref.

Genre : Romance historique.

Quatrième de couverture : « Îles des Orcades, IXe siècle.

Dans la chambre austère où elle se remet doucement de ses blessures, Inga couve une sombre colère. Comment son frère d’armes a-t-il pu s’en prendre à elle en pleine expédition ? Bien sûr, en tant que guerrière et fille illégitime du yarl, le chef viking, elle a toujours été la cible d’une certaine hostilité au sein du clan. Mais rien ne l’avait préparé à une telle trahison ! Laissée pour morte dans un monastère ennemie, elle a été miraculeusement recueillie par un Picte vivant parmi les moines. Un homme solitaire et ombrageux, étrangement intriguant, qui tient à présent sa vie entre ses mains. Inga ignore ce qu’il compte faire d’elle, mais une chose est sûre : dès qu’elle sera rétablie, elle trouvera un moyen de s’enfuir pour rejoindre son clan. Alors, elle réclamera justice ! »

Mon avis : S’il m’est difficile de trouver, à chaud, les points négatifs de ce roman, décider par quel bon aspect commencer l’est tout autant !

Parce qu’il faut bien se lancer, je vais débuter avec le cadre et toute la partie historique. Dès les premières lignes, nous nous retrouvons plongés dans les traditions vikings. Chaque action, chaque événement de l’intrigue sont l’occasion d’en apprendre plus sur cette civilisation scandinave sans non plus avoir l’impression de retourner sur les bancs de l’école. Ce qui ne m’aurait pas dérangé en soi, l’Histoire ayant toujours été l’une de mes matières préférées. Mais lors d’une lecture, je préfère néanmoins que ces éléments s’installent d’eux-mêmes, en accord avec le déroulé de l’histoire (avec un petit h).

Mais les Vikings ne sont pas les seuls à être mis en avant. Au travers du héros, Taran, j’ai eu un aperçu des Pictes, un peuple que je connaissais de nom seulement. Le choc des cultures est inévitable, mais ne tombe pas dans l’affrontement forcé à la limite du manichéisme. Les personnages principaux savent dépasser leurs différences culturelles et religieuses. Taran s’approprie assez bien les croyances d’Inga qui bousculent les siennes. La jeune femme, quant à elle, ne se pose pas de question sur le fait de l’accepter ou pas, voyant au-delà de ce qui les éloigne.

C’est tout naturellement que j’en viens à la personnalité et à la relation entre ces deux personnages.

Commençons tout d’abord par Inga, notre guerrière Viking. La quatrième de couverture laisse entendre que nous aurons affaire à une femme forte. Un très bon point sachant que la croyance populaire associe facilement romance avec jeune femme un peu cul-cul la praline (voire beaucoup, dans certains cas), toute innocente encore lorsqu’elle tombe dans les bras de son bellâtre.

L’un des risques toutefois lorsque l’on veut mettre en avant une femme forte est de tomber dans l’excès inverse, soit une femme avec un tempérament très masculinisé.

Un piège dans lequel Anna n’est pas tombée. Inga est une femme forte qui conserve sa féminité et surtout, sa liberté et son indépendance d’esprit. Elle tient compte de ses désirs, ses attentes, affirme son équité avec les hommes ; elle est consciente de ses forces, de ses faiblesses, de ses différences sans se laisser dominer par l’ensemble. Elle a ce petit truc qui m’avait un peu manqué avec Moira, l’héroïne de « La vengeance du Highlander », une autre femme forte. Inga est sans doute le personnage féminin créé par l’auteure qui me parle le plus (sachant que la barre était assez haute avec les autres !).

Avec Taran, la problématique était la même, mais dans le sens inverse. Difficile, en effet, de dépeindre un personnage masculin bouffé par ses émotions sans tomber dans la caricature d’un homme faible, sans saveur. Taran réfléchit. Taran se remet en cause, se questionne, s’angoisse, se laisse aller à la tristesse. Mais Taran reste viril. Il sent la sueur (ou il pue, ça dépend depuis combien de temps il ne s’est pas lavé xD), c’est un guerrier dans l’âme qui se lance sans retenue dans l’affrontement quand cela est nécessaire. Même dans ses moments d’introspection, Taran garde, à mes yeux en tout cas, une certaine force. Sensible et fort à la fois.

Le défi ultime était d’associer ces deux personnalités. Épreuve réussie en ce qui me concerne. Inga et Taran conservent tous les deux leurs forces de caractère et ne se font pas de l’ombre. Chacun sait laisser la place à l’autre au moment opportun, chacun sait envelopper l’autre d’une aura protectrice quand cela est nécessaire. Les rapports dominant-dominé s’alternent pour, en fin de compte, amener l’équilibre. Le Yin et le Yang version nordique :P.

Je crois que ça se voit que j’ai aimé ce livre. Si j’ai pu vous transmettre mon ressenti assez bien pour vous donner envie de le lire, je vous invite à cliquer ICI (lien partenaire Amazon)