Au cas où vous l’ignoreriez, je suis modératrice sur le forum du blog Devenir Écrivain. En plus de divers conseils sur l’écriture, les membres ont la possibilité de poster des demandes d’avis. Le principe est simple : on poste des textes (extraits, chapitres) que l’on soumet à l’avis des autres.

Je me suis moi-même livrée à l'exercice. Je suis d’ailleurs tombée sur un petit texte écrit sous le coup d’une grosse montée d’inspiration et que j’avais partagé.

À partir de là, je me suis dit que ça sera sympathique d’en faire de même avec vous qui me suivez, de vous montrer une partie de mes capacités en tant qu’écrivain. En attendant de pouvoir vous faire découvrir mon premier roman, Tendanô.

Ce texte, je l’ai écrit il y a un an et demi, deux ans. Je vous le livre brut, sans relecture ni correction (sauf les coquilles). Il possède, d’après les retours que l’on m’a fait, le potentiel de figurer dans une histoire, bien que cela ne soit pas sa vocation première. Vous pouvez d’ailleurs lire les avis que d’autres m’ont laissés ICI.

Je serais ravie d’avoir vos retours. Je ne crains pas les avis « négatifs », du moment qu’ils sont pertinents, construits : évitez, pour le bien-être de mon pauvre petit cœur, les « C’est nul ! ».

Enfin, si ce petit texte vous a plu, merci de le partager autour de vous, notamment sur les réseaux sociaux. Bonne lecture :)

Il y a des instants qui nous marquent profondément. Nous les avons tous vécus. Des moments magiques qui nous rendent vivants, des moments qui nous illuminent et nous réchauffent de l’intérieur. Le monde est alors nôtre et nous sommes le monde. Une euphorie incroyable qui nous fait toucher du doigt le paradis. Des rêves insoupçonnés se réalisent, nous habitent, nous font sourire. Nous voulons atteindre les étoiles, décrocher la lune, laisser le soleil nous brûler les ailes.

Un halo de lumière nous entoure, bulle de sainteté sur nos corps de mortels. Notre âme est un arc-en-ciel insaisissable transporté par le vent, nous chantons et volons avec les oiseaux, nous nous posons avec la pluie. Tout nous paraît merveilleux et unique, un simple caillou devient une richesse incommensurable. Nous voulons en faire ses éloges, exposer sa beauté à tous ceux qui passent. Nous nous retournons avec notre trouvaille et alors…

Alors nous nous rendons compte qu’il n’y a personne à côté. La vérité pure et brutale. Nous prenons conscience de notre solitude. Nous ressentons le vide immense qu’elle laisse en nous. Nous portons la main à notre cœur, tentant de retenir quelque chose qui n’existe pas. Nos larmes coulent sur nos joues, nos sanglots sont amers. Nos pensées ne sont que questionnements. Nous cédons sous le poids de notre propre souffrance. Nous tendons la main vers une issue de secours que nous n’avons pas.

Nous levons les yeux et cherchons avidement. Nous nous accrochons à des lueurs lointaines. Nous imaginons l’ange qui veille sur nous, pose sa main sur notre épaule, essuie des larmes qui dévalent aussi son visage. Son sourire nous sauve alors. Nos mains ne sont plus vides. Notre regard se porte sur cette présence qui nous envahit. Le petit caillou est toujours là, souvenir de notre joie. Nous savons alors que le bonheur est merveilleux parce que la peine nous l’enlève. Nous savons que le malheur existe et qu’un sourire l’éclipse. (Tous droits réservés)